Good Boy – Geoffroy

Sorti le 14 juin 2024

On avait déjà un peu écouté la musique de Geoffroy il y a très longtemps, sans être particulièrement convaincu à l’époque. C’était en 2016, soit avant qu’il ait un premier album complet à offrir, et sa popularité n’a fait que grandir depuis. On s’est donc penché sur son 4e l’album, Good Boy, pour voir si nos impressions avaient évolué avec le temps.

Et, bonne nouvelle, Good Boy s’écoute très, très bien. Les chansons mélangent les sonorités organiques et électroniques, créant dans plusieurs cas des ambiances très chill, un peu dans l’esprit de Men I Trust, qui s’écoutent sans effort. Sa voix douce est aussi assez bien mise en valeur à travers les 10 pistes de l’album, nous plongeant assez facilement dans l’univers du chanteur, surtout lorsqu’on est dans le bon mood durant notre écoute.

La première chanson de l’album, Only Child, ne prend que quelques secondes avant de bien mettre la table sur l’énergie qu’on entendra pendant à peu près une demi-heure, même si la compo est loin d’être la plus forte de l’album. Hotel Bed bouge un peu plus (en plus d’être pas mal plus percussif), mais est aussi plus mémorable, suivie de l’efficace Early Morning Sun, offrant un hybride entre une toune folk tranquille de Gregory Alan Isakov et quelque chose de plus ensoleillé et rythmé.

On baisse toutefois tout de suite de régime avec Blue, ce qui n’est pas désagréable du tout, mais qui passe vite inaperçu, d’autant plus que la suivante est de loin la plus mémorable de l’album : C.A.Y.A., pour Come as You Are, nous offre le refrain le plus contagieux de Good Boy, ce qui fait vite ombrage à tout ce qui l’entoure, y compris First Impressions qui suit juste après, pourtant assez solide, avec des qualités similaires à Early Morning Sun.

C’est toutefois Recuerdo de Ti qui apporte les sonorités les plus chaudes de l’album, avec des paroles en espagnol, et des rythmes afro-latins. C’est un pari intéressant, mais ça sort un peu plus de l’énergie générale de l’album que ce qu’on aurait souhaité. On devine que ce sera la préférée de certains et la plus détestée des autres. Elle est suivie d’un morceau beaucoup plus minimaliste, Mac n Cheese, essentiellement guitare-voix, permettant d’apprécier une douceur tout en simplicité. Parfois, ça ne prend rien de plus que ça! On a ensuite droit à State of Mind (Interlude), morceau ambiant en grande partie instrumental, si on oublie un bref couplet, nous menant à la finale de l’album, Over You. Celle-ci nous propose un morceau un peu sombre, mais doté d’un build-up plutôt efficace avec un refrain fort de sa simplicité. Avec Over You, l’album se conclut décidément de façon plus forte que comment il a commencé.

L’album ne dure même pas 34 minutes, mais l’écriture de cette critique a été excessivement longue : Good Boy est un album qui s’écoute parfaitement en trame de fond et qui s’apprécie sans trop s’y concentrer, mais d’un point de vue analytique, c’est plus difficile d’efficacement dégager quelque chose de précis de cet album qui s’écoute un peu comme un petit voyage dans l’univers musical de Geoffroy. Si vous avez envie de quelque chose de plutôt mollo musicalement et parfait pour la belle saison, ne vous posez donc pas trop de questions et prêtez une oreille, même distraite, à Good Boy de Geoffroy.

Il est possible de trouver cet album sur Bandcamp.

À écouter : Early Morning Sun, C.A.Y.A., Over You

7,7/10

Par Olivier Dénommée


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