Jimmy Hunt – Jimmy Hunt

Jimmy Hunt Jimmy HuntSorti le 19 octobre 2010

Le rockeur montréalais Jimmy Hunt pu se faire entendre par le passé dans quelques bands, mais il s’est lance en 2010 dans un premier album solo, tout simplement appelé Jimmy Hunt. Celui-ci se lance dans un style folk-rock, un peu pop sur les bords. Il est notamment reconnu pour «sa voix nonchalante» et sa poésie simple mais somme toute efficace. Voici ce que son premier album a à offrir à son auditoire.

Motocross introduit lentement l’album. Instrumentation pas trop chargée, voix dans un registre presque parlé, paroles plutôt anglicisées. Par contre, ne vous y méprenez pas, Motocross n’est pas la chanson la plus représentative de l’opus! Vient ensuite Ça va de soi, où la poésie revient à la française.

La première chanson plus énergique de l’album est Everything crash. C’est malgré tout assez bluesy, mais la groove est bien là. Cette énergie descend avec Innocence, qui tombe dans une certaine mélancolie. Les chœurs dans la chanson (avec le build-up musical derrière) donnent des frissons. C’est juste parfait comme moment. Autre moment parfait : la chanson Les moineaux et les loups au complet. Un petit bijou de musique francophone pour les oreilles. C’est bien orchestré, c’est mélodique, ça fait planer juste un petit peu.

Pont de glace rappelle vaguement le style des chanteurs à textes français. Instrumentation la plus minimaliste possible et paroles métaphoriques en premier plan. Le blues de Jimmy Hunt revient momentanément avec Si j’avais su. Et sur Sois belle, on entend un fond de synthé; inhabituel sur cet album au style plutôt acoustique. Mais chacun des choix artistiques de Hunt est très bien justifié.

Les deux dernières chansons de cet album frappent fort. Les tontons macoutes offre des qualités similaires à Innocence, alors que Tes yeux, qui clôture ce premier opus solo, boucle sa thématique en chantant doucement «Je t’aime, pis tu m’aimes».

Notons au passage que Jimmy Hunt semble aimer écrire des chansons avec des noms de filles. Il ne sera pas le premier à procéder ainsi, mais admettons qu’Annabelle et Mathilde sonnent plutôt bien! C’est simple et c’est bien fait. Après tout, ses thématiques récurrentes tournent autour de l’amour. Il ne réinvente bien entendu pas la roue ici, mais il maîtrise son art et ça s’entend aisément.

Cet album se retrouve notamment sur la page BandCamp de l’artiste.

À écouter : Ça va de soi, Innocence, Les moineaux et les loups

8,2/10

Par Olivier Dénommée


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