Sorti le 10 août 2016

L’auteure-compositrice-interprète québécoise Helena Deland est apparue discrètement dans le décor musical avec un premier EP, Drawing Room, qu’elle a lancé en 2016. Mais déjà appuyée par Jesse Mac Cormack, elle était promise à un bel avenir. Déjà, ce premier effort servait à mettre la table pour donner une idée de son registre et surtout pour faire découvrir sa belle voix.

Le côté apaisant de la voix de Deland se fait entendre immédiatement dans Aix, accompagnée discrètement à la guitare pendant quelques secondes avant que la musique ne commence réellement. Une musique aux tendances indie pop, pas tout à fait entraînantes, mais pas vraiment déprimantes non plus. On flotte un peu sur la ligne entre deux univers qui se veulent très différents. Cette ambigüité en rebutera certains, mais attirera certainement les autres.

Malgré son titre, c’est plutôt une mélancolie planante qui émane de la chanson Black Metal. Mais c’est en seconde moitié que Deland se démarque le plus, à travers un build-up musical chargé et lourd et une voix qui s’élève davantage. Plutôt convaincant! La pop lente et mélancolique de Baby est d’ailleurs tout aussi réussie. Et que de dire de la chanson-titre Drawing Room, à la mélodie qui vient nous hanter? Son côté folk minimaliste vient mettre la voix de la chanteuse encore plus au premier plan. Et le mini-album se termine ainsi… déjà!

À peine plus d’une quinzaine de minutes n’est pas assez pour pleinement apprécier le talent d’Helena Deland, mais est bien suffisant pour savoir que c’est un nom à surveiller dans un avenir rapproché. Vraiment un premier enregistrement solide, qui mérite d’être écouté encore et encore (à condition d’aimer le genre, on s’entend!) et qui aurait sa place dans toute bonne liste de pop mélancolique.

Ce mini-album peut être écouté sur la page Bandcamp de l’artiste.

À écouter : Drawing Room

7,9/10

Par Olivier Dénommée