Blanc – Angèle Dubeau et La Pietà

Angele Dubeau Blanc Sorti le 25 février 2014

La violoniste de renommée mondiale Angèle Dubeau et son ensemble La Pietà reviennent avec un tout nouvel album, sobrement intitulé Blanc. Angèle Dubeau offre toujours une thématique dans ses albums; cette fois, c’est la sérénité et l’espoir afin de passer au travers de la maladie, puisqu’elle est elle-même passé à travers un cancer l’an dernier. Blanc a donc une importance toute particulière pour elle et son orchestre. Cela donne, comme toujours, des interprétations bien senties et particulièrement émotives.

Ceux qui on aimé son dernier album, Musique de jeux vidéo, seront heureux d’apprendre que la première piste de Blanc est en fait deux compositions trouvées dans la série BioShock (The Ocean on His Shoulders et Pairbond). Ces compositions émouvantes et touchantes, que vous aimiez la série ou non. Angèle Dubeau et son orchestre ont fait le pari de donner des frissons à tous les auditoires, quels que soient leurs intérêts. Et ça marche. On retrouvera plus loin des chansons populaires au milieu d’autres compositions plus classiques et tous auront cette même belle énergie en commun.

Évidemment, certaines interprétations vous toucheront probablement plus que d’autres. La fin de Close Your Eyes (The Man Who Cried) de Osvlado Golijov est extrêmement chargée émotivement. Tout comme The Distance Between d’Adrian Munsey ou encore Postcards from the Sky: «Unfolding Sky» de Marjan Mozetich, qui dégagent une douce nostalgie.

L’émotion monte pourtant d’un cran dans des interprétations comme celle qu’Angèle Dubeau a fait de The Rain, de Joe Hisaishi. C’est plus serein, mais tout aussi touchant. C’est du bonbon pour les oreilles. Autre petit bonbon, la chanson Morning Has Broken de Cat Stevens. Dans un registre plus classique, Addio Monti (Promessi Sposi) d’Ennio Morricone est brève mais est merveilleusement bien interprétée.

Vers la fin de l’album, on a droit à deux interprétations de musiques de Ryuichi Sakamoto. Bibo No Aoroza devient de plus en plus émouvante à chaque minute, mais ce n’est rien à comparer à Solitude, juste après. Frissons garantis. La toute dernière pièce  Woman – She Was Waiting for Her Mother at the Station in Torino and You Know I Love You Baby but It’s Getting Too Heavy to Laugh, composée par Shawn Philips, conclut parfaitement l’album Blanc et laisse l’auditeur sur une note presque épique; c’est du moins ce qui est dégagé de cette très belle interprétation.

C’est donc un excellent retour pour Angèle Dubeau et La Pietà après plus d’un an. Et, surtout, un excellent album de ces artistes plus que talentueuses. À écouter sans modération.

Vous pouvez écouter les musiques de l’album sur le site d’Analekta.

À écouter : The Rain, Solitude, Woman

9/10

Par Olivier Dénommée


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