Sorti le 6 septembre 2024

Le Montréalais Édouard Malo Corbeil, ou simplement Edouard, ratisse très large avec sa musique, se laissant par exemple influencer par la chanson française, le rock, le funk et la pop. Ce mélange des genres s’entend assez rapidement sur son EP La fin du monde n’est pas si laide.

Le microalbum ne dure même pas 17 minutes, mais il parvient à toucher à tout ce qui inspire Edouard. La première chanson est l’extrait Tatoo, y allant d’une chanson chaude sur le thème du coup de foudre. Le refrain n’est toutefois pas aussi fort qu’on l’aurait souhaité au niveau des mélodies par rapport aux couplets, mais mention spéciale à la guitare qui nous rappelle Santana! On apprécie davantage Aïe, visant juste avec ses couplets feutrés et ses refrains efficaces de simplicité (on n’aura pas trop de difficulté à se souvenir des paroles!).

On s’amuse habilement avec les différentes énergies dans J’en ai vu d’autres, commençant à côté d’une plage, pour mieux alterner avec un rock énergique et ensoleillé pour les refrains. Bref, c’est très réussi! On avoue toutefois avoir un faible particulier pour la suivante, Je le vois, chanson acoustique très enlevante. Le changement de ton après la barre des 2 minutes n’était pas nécessaire, mais c’est bien amené et ça ne brise en rien la chanson.

Le EP se conclut sur la chanson-titre La fin du monde n’est pas si laide, qui tente d’aller vers un rock un peu tantinet plus lourd. Ce n’est pas inintéressant, mais on ne sent pas qu’Edouard est complètement dans son élément ici; on le préfère quand il est dans un registre un peu plus doux et feutré, comme il l’a fait à différents moments au fil de l’opus.

Mine de rien, le EP La fin du monde n’est pas si laide a quelque chose pour à peu près tous les goûts, offrant tantôt de la musique estivale (même si on est en fin de saison), tantôt quelque chose de plus feutré et senti. On sent qu’Edouard s’amuse encore à expérimenter, ce qui est loin d’être mauvais. On a hâte de voir dans quelle(s) direction(s) il pourrait aller par la suite!

À écouter : J’en ai vu d’autres, Je le vois

7,4/10

Par Olivier Dénommée