Pianoscope – Alexandra Stréliski

alexandra streliski pianoscopeSorti le 13 décembre 2010

Après avoir beaucoup apprécié son album Inscape, paru en 2018, et surtout après avoir constaté son couronnement à l’ADISQ l’année suivante, la question se pose : est-ce que la pianiste Alexandra Stréliski avait déjà la même sensibilité dans son premier album que dans le second qui lui a valu son déluge d’éloges? Avec 9 ans de retard, on s’attarde donc à Pianoscope, premier album studio de la Montréalaise.

Déjà, on espère que l’écriture des 12 pistes de Pianoscope ont été faites dans un contexte différent de l’autre album, où l’artiste qui vivait une période plus sombre se cherchait. Tout de même, l’opus a un aussi un côté très introspectif qui nous confirme qu’elle ne se l’est pas découvert du jour au lendemain. Évidemment, il n’y a pas que ça puisque l’album renferme des morceaux qui bougent davantage, mais on reconnaît bien son style.

Survolons donc cet album : on ressent bel et bien un élan de nostalgie dans plusieurs des pièces comme Prélude, Automne, Le sablier, La leçon, Valse pour maman, Le vieillard, Le départ ou encore la jolie finale, Berceuse, mais on a aussi trouvé quelques pistes moins «émotives» (pensons à la valse Sous l’eau et à New York). Toutefois, règle générale, Pianoscope est loin d’être un album cérébral qui laisserait tiède le cœur des auditeurs. Même que Bourrasques, un des morceaux les plus intenses du lot, est aussi une de celles qui nous restent le plus dans la tête.

En fait, la chose la plus ingrate à faire est de comparer Pianoscope à Inscape, deux albums créés à 8 ans d’intervalle dans des contextes très différents. Or, celui-ci est peut-être moins «viscéral» que l’autre, mais il demeure un véritable bijou de piano néoclassique qui ne semble pas prendre une ride. C’est tout ce qu’il y a à savoir aujourd’hui!

À écouter : Le sablier, Bourrasques, Le départ

8,0/10

Par Olivier Dénommée

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