Ça commence à faire un moment que l’on suit la carrière de la talentueuse San James (alias Marilyse Senécal), qui a d’abord commencé en anglais avant de passer au français avec son EP homonyme. Or, ce n’est que maintenant qu’elle se mouille avec un premier album complet, ironiquement intitulé Épilogue, que l’on attendait de pied ferme. On l’a longuement écouté.
Jusqu’à tout récemment, on n’avait jamais entendu parler de Booster Fawn, projet musical montréalais tournant autour du chanteur Josh Séguin. Versant dans ce qu’il appelle le « heart rock », le groupe a fait paraître en 2023 l’album Dreams Made of Snowflakes et a depuis décidé de réenregistrer 3 des chansons s’y trouvant, dans une version allongée et en français. Le résultat, Pour maman, est pour le moins surprenant.
Un peu plus de 3 ans après la sortie de son dernier album, Encounter, Beyries surprend avec un opus entièrement en français, chose qu’elle n’avait pas fait à l’exception d’un EP paru en 2018. Du feu dans les lilas est donc un troisième album pour la chanteuse, mais aussi un peu son premier en même temps, alors qu’elle dévoile une facette complètement différente de sa musique.
Originaire du coin de Saint-Jean-sur-Richelieu, le band Les Dindons d’trécarré est notamment pour son énergie contagieuse en spectacle et ses «glouglouglou» qui servent de cri de ralliement. On s’est penché sur son premier long jeu, Vraiment pas si pire, paru à l’origine en 2017, où on reconnaît de nombreuses influences pour la bande de musiciens.
Au fil de sa carrière, Ian Kelly s’est surtout fait connaître pour ses chansons en anglais, probablement à l’exception de Montréal, qui a fait son apparition en 2016. On s’est montré plutôt sévère avec son album Long Story Short de 2019, mais on a quand même tenu à écouter Les nuages, alors qu’il se mouille entièrement en français cette fois. Une beau risque qu’on a pris, puisque c’est à du Ian Kelly en pleine forme qu’on a droit ici.
Bien souvent, quand on pense à la musique trad au Québec, le premier nom de musicien qui nous vient spontanément en tête est Yves Lambert, que l’on continue d’ailleurs d’associer à La Bottine Souriante même 2 décennies après l’avoir quittée. Le dernier album que l’on avait écouté de lui était Lambert dans ses bottines, paru en 2015, où il mélangeait le trad et l’électro; cette fois avec Romance Paradis, Lambert nous invite à découvrir plusieurs chansons centenaires qui n’entrent pas nécessairement dans le registre trad.
Voilà déjà 4 ans qu’Alexandre Poulin a fait paraître son précédent album Nature humaine, qui ne nous avait pas tout à fait convaincu. On a quand même voulu voir dans quelle direction il irait avec La somme des êtres aimés, un sixième album qui se veut plus organique avec une bonne dose de nostalgie et un thème assez central : l’amour, qui revient d’une façon ou d’une autre dans la plupart de ses nouvelles chansons.
Autrice-compositrice-interprète de Montréal, Cynthia Naggar a lancé en janvier un premier EP, plutôt bref, donnant un petit aperçu de son registre. Étrange lumière nous fait découvrir une voix quelque part entre la douceur et la sensualité et une musique simple, mais plutôt efficace.
Même si, tranquillement pas vite, on apprend que la musique trad québécoise ne s’écoute pas qu’à l’approche du temps des fêtes, on continue d’avoir un certain regain d’intérêt pour ce registre quand Noël s’en vient. Les musiciens ont aussi appris à en tirer avantage et c’est pourquoi le mythique Yves Lambert est bien occupé ces temps-ci, lui qui est bien booké en spectacles d’ici la toute fin de l’année. Le 22 décembre, c’était à Saint-Hyacinthe qu’il a fait opérer sa magie, entouré de 3 complices de grand talent et d’une foule qui en redemandait.
On se souvient d’avoir découvert le sympathique Comment Debord en 2019, alors qu’il participait aux Francouvertes. Proposant une musique rétro (principalement des années 70) avec une énergie à la fois groovy et décontractée, le groupe touchait une tale qu’on trouvait déjà très intéressante à l’époque et qu’on avait hâte de réécouter. On s’est donc intéressé au deuxième album du groupe, Monde autour.
Noé Talbot est un des nombreux projets du musicien Benjamin Piette, punk dans l’âme qui se laisse baigner dans différents styles. Ici, il laisse aller son côté plus acoustique, où les textes réfléchis occupent une place importante. C’est particulièrement vrai dans le EP Avant qu’on se déteste, consacré à des «relations qui ne fonctionnent pas, mais qui sont encore remplies d’amour», une position intéressante qui fait changement des breakup songs traditionnelles.
Parmi les traditions qu’on retrouve avec joie chaque année, la compilation Zoo du label montréalais Slam Disques est assez haute dans la liste. Des artistes affiliés à l’étiquette proposent un cover en français, généralement à la sauce punk rock et souvent avec une bonne dose d’humour. Mais même si l’exercice n’est pas trop sérieux, il renferme chaque année des petites pépites et Zoo 8 (déjà!?) n’y fait pas exception.
Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas écouté de nouvelle musique de Philippe Brach, plus exactement depuis 2017, à la sortie de son album Le silence des troupeaux. Il aura ensuite mis 5 ans et demi avant de faire paraître Les gens qu’on aime, sa nouvelle offrande studio. On a l’habitude des chansons assez particulières de Brach et on n’en attendait pas moins avec cet album. On a été servis.
On avait souvenir d’un album de Viviane Audet, Les filles montagnes, qui était un opus de musique instrumentale qui avait fait grand bruit il y a quelques années et on a voulu se pencher sur l’album qui a suivi, au titre évocateur : Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles. On s’attend à quelque chose dans le même registre, mais l’album ne contient que trois pistes instrumentales, les autres étant des chansons, pour la plupart très engagées. On n’était pas prêt!
Quoi de mieux qu’un quatuor de musique vocale pour chanter Noël avec conviction? Le groupe Quartom propose sa propre version des classiques des fêtes (et même des pièces qu’on n’associe pas nécessairement aux fêtes) dans un album a cappella intitulé Dernier Noël.
Jusqu’à tout récemment, on ne connaissait pas Anna Valsk qui, sous ses airs de nom étranger, est simplement le nom de scène de la musicienne québécoise Ariane Vaillancourt (qui a notamment joué pour Cœur de Pirate). Sous l’identité Anna Valsk, l’artiste ne se donne aucune limite, elle qui voit ce personnage comme «son double intrépide et inventif, la guerrière, la navigatrice». Après avoir lancé quelques EP en 2022, elle synthétise le tout dans l’album Morphologies, le premier sous ce nom.
Le chanteur de charme Gab Paquet célèbre déjà 10 ans de la sortie de son premier album, Sélection continentale! C’était semble-t-il l’occasion de revisiter certaines de ses chansons et d’y ajouter du nouveau matériel pour offrir l’album Sélection sentimentale.
Jusqu’à présent, chaque fois qu’on a parlé du duo Babylones (Charles Blondeau et Benoît Philie), on apprivoisait un peu plus son style qui ratisse large et qui n’est pas nécessairement à la portée de toutes les oreilles. On avait même plutôt apprécié le EP Le tournesol géant en 2020. De retour en 2023 avec un album 40 minutes simplement intitulé Humains, Babylones nous surprend avec les directions musicales qu’il prend et les thèmes abordés dans ses paroles.
La neige n’est pas encore bien installée au sol, du moins pas partout, mais l’esprit du temps des fêtes, lui, est bel et bien arrivé. On a eu la chance d’assister à notre premier spectacle de Noël de l’année, le 30 novembre dernier. C’était à la Maison Villebon de Belœil, un endroit aussi magnifique qu’intime, qui accueillait pour l’occasion le duo vocal Odéi et Marc-Antoine, deux chanteurs lyriques (Odéi Bilodeau, soprano et Marc-Antoine d’Aragon, baryton) qui avaient pour mission de faire revivre les plus beaux souvenirs des fêtes au public à travers leur concert Souvenirs de Noël. Ils étaient accompagnés du pianiste Étienne Génier.
Le trio de Saint-Hyacinthe Renard Blanc ne cesse de nous impressionner d’une sortie à l’autre. Déjà, son deuxième album Nuit(2018) marquait une très belle évolution musicale, puis le groupe nous a offert en 2020 Combustion, un imposant EP de près de 22 minutes… en trois pistes! «Combustion, c’est un mood, un voyage, un état d’être!», peut-on notamment lire au sujet de cette offrande en trois mouvements qui incorporent plus que jamais des longs passages instrumentaux et ambiants.
Critique de salon a une relation très inégale avec la musique du trio Le Couleur. Parfois, on se laisse emporter par la pop électro rétro et sensuelle du groupe montréalais, et d’autres fois on peine à digérer ce qui nous parvient aux oreilles. L’album Concorde fait tristement partie de la seconde catégorie.
En quelques années, le nom de Roxane Bruneau s’est solidement imposé dans le paysage musical québécois comme une artiste incontournable tout en n’entrant pas dans le moule. On s’est penché sur son troisième album, Submergé, décrit comme «plus mature et sûr de lui», montrant aussi un côté très personnel à la chanteuse.
Auparavant simplement connue sous le nom de Leela, Leela Frédérique lance un premier album, homonyme, depuis son léger changement d’identité artistique. Ce quatrième album pour l’autrice-compositrice-interprète laisse place à des chansons pop assumées, mais aussi à quelques expérimentations.
À la naissance de Critique de salon en 2013, le groupe québécois Karkwa avait déjà entamé sa longue pause après avoir lancé un album live en 2012. Le dernier album de compositions originales remontait même à 2010. C’est donc 13 ans plus tard que le groupe reprend du service pour offrir Dans la seconde, qui marque un retour après que tous les membres aient fait des choses de leur côté.
À la sortie de son premier album Les monomanies du bonheur, face A, on laissait entendre que l’auteur-compositeur-interprète Georges Ouel allait faire paraître une face B… C’était à l’automne 2019, soit quelques mois avant que bien des choses changent. Ainsi, on se retrouve 4 ans plus tard, avec un tout autre album, intitulé Le ciment des âges. Mais même si le temps a passé, on reconnaît tout de suite la signature de Ouel.
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