On ne connaissait pas encore la musique de Roselle, nom de scène de Rosalie Roberge, mais la pochette de son dernier EP, STP, nous a marqué par ses couleurs particulièrement flashantes. Pourquoi ne pas aller plus loin et voir si sa musique est aussi extravagante que ses couleurs annonçant une musique électro-pop assumée?
On s’est intéressé au 3e album solo du projet SYML de l’Américain Brian Leseney Fennell, intitulé Nobody Lives Here. Les chansons s’y trouvant ont été inspirées par les changements, de soi, mais aussi du monde qui nous entoure, le tout sur un ton souvent intimiste. On nous l’a vendu comme un bel album qui fait du bien et on ne nous a pas menti!
Ici chez Critique de salon, on essaie de se tenir à jour dans la mesure du possible de ce qui devient incontournable, autant au Québec qu’à l’échelle canadienne et même à l’international. Les nombreux prix remportés par l’Albertaine Tate McRae aux derniers Junos (dont album de l’année, le prix le plus convoité du gala) nous laissent toutefois entendre qu’on n’a pas assez porté attention de ce qui se fait plus à l’ouest du pays. On a donc écouté sa plus récente offrande, son 3e album So Close to What, pour voir ce qu’on a bien pu manquer pendant tout ce temps.
Jordan Officer en spectacle / Photo : Olivier Dénommée
Par Olivier Dénommée
Autant s’assumer tout de suite, le titre du dernier album de Jordan Officer, Like Never Before, correspond assez parfaitement à l’impression que l’on a de l’artiste quand on l’a vu en spectacle au Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe le 4 avril dernier. On y a retrouvé un Jordan Officer complice et qui était visiblement là pour s’amuser, autant avec ses musiciens qu’avec son public.
Si on nous avait dit il y a quelques années que le guitariste de Rush, Alex Lifeson, allait créer un supergroupe avec d’autres musiciens canadiens accomplis et que la personne qui allait voler la vedette serait plutôt la jeune chanteuse américaine Maiah Wynne, ce n’est pas certain qu’on y aurait cru. C’est pourtant bel et bien ce qui arrive avec Stygian Waves, 2e album studio du groupe Envy of None.
Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas poursuivi notre série de la discographie du groupe nu metal System of a Down (ou SOAD), ayant précédemment parlé de Toxicity, alors on reprend là où on a laissé avec Steal This Album!, opus au titre ironique paru l’année suivante.
Il se peut qu’on ait une relation ambiguë avec Mumford & Sons : systématiquement, chaque album qu’on a écouté du groupe folk-rock britannique, on a été plus sévère qu’avec le précédent, ce qui est tout particulièrement le cas avec Delta (2018). Mais 7 longues années ont passé et un membre a même quitté avec que Mumford & Sons revienne avec un 5e album, Rushmere. On a décidé de voir de quoi il en retournait.
Lorsqu’on a critiqué le EP Coup de foudre de Rosie Valland, on a su que d’autres sorties brèves allaient suivre dans un avenir rapproché. Avançons de quelques mois et nous voilà déjà au moment de la sortie de Ça va bien?, autre offrande de 3 chansons, misant ici sur une énergie empreinte de mélancolie.
Dominique Potvin, plus connu sous son nom de scène Briche, a commencé son projet il y a quelques années déjà avec des idées plutôt campées dans un registre folk, mais a depuis évolué vers le rock alternatif, culminant avec la sortie de son album Un sourire sans fleurs.
Si ce n’est pas du tout un secret d’État que les auteurs-compositeurs-interprètes Catherine Major et Jeff Moran forment un couple depuis très longtemps, on se surprend de constater qu’ils s’étaient abstenus jusqu’à tout récemment de véritablement collaborer dans le cadre d’un projet musical commun. On a donc voulu voir comment Major-Moran s’en tirait avec son premier album, au poétique titre Bunker à ciel ouvert.
L’année 2025 étant déjà bien entamée, on a accumulé une petite liste de critiques de nouvelles sorties parues ces derniers mois. Comme on a fait les années précédentes, on a retenu une piste par album pour former une petite liste d’écoute qu’on appelle, de façon toujours bien subjective, le «meilleur de 2025». La liste est disponible sur Spotify et elle continuera de croître au fil de nos critiques futures.
Le nom d’Éléonore Lagacé commence à devenir de plus en plus répandu sur la scène culturelle québécoise. Une des filles de la soprano Nathalie Choquette, elle a notamment fait sa marque à l’émission Zénith et du côté de Big Brother Célébrités. Brûlez-moi vive est son tout premier album studio, misant sur une musique pop à souhait avec des sonorités disco.
Avec son 10e album studio Sleepless Empire, le groupe italien Lacuna Coil confirme son retour à un son très lourd. Cela nous avait frappé dès 2021 quand on l’avait vu en première partie d’Apocalyptica, constatant que Cristina Scabbia, la voix féminine, était toujours capable de livrer de magnifiques mélodies, mais que c’était la voix d’outre-tombe d’Andrea Ferro qui prenait bien souvent la place. Cette dynamique se retrouve donc un peu partout à travers l’album, qui contient des éléments de métal gothique, de métal alternatif et quelques influences plus électroniques.
Si on a parlé à quelques reprises de la musique du groupe montréalais Corridor, on n’avait encore jamais vraiment pris le temps d’écouter les propositions de son frontman, Jonathan Robert, en solo. Celui qui joue sous le nom de Jonathan Personne a fait paraître un 4e album, Nouveau Monde, un peu moins d’un an après la sortie de Mimi de Corridor.
Le Phoenix Orchestra, basé au Canada, est un ensemble classique dédié à la fois à la promotion de la musique occidentale et chinoise. Symbole de son mélange culturel, l’orchestre a été fondé par la violoniste Angel Wang, elle-même Canadienne originaire de Chine, et le dernier album, Phoenix Rising, met de l’avant le chef d’orchestre et arrangeur Claudio Vena, d’origine italienne mais aussi installé au Canada, en plus de contenir un enregistrement de la composition Phoenix Rising de la compositrice Alice Ping Yee Ho – vous l’aurez deviné, elle vient de Hong Kong, mais est également installée ici! On a donc droit à un métissage très assumé entre l’héritage asiatique (et d’ailleurs) et le talent qu’on retrouve ici-même, au Canada.
Confusion rendant hommage à Deep Purple le 15 mars / Photo : Olivier Dénommée
Par Olivier Dénommée
Il y a un peu moins d’un an, on assistait à un spectacle du groupe Confusion, spécialisé dans les reprises de classiques du rock. Le groupe dont les membres sont principalement issus de la Vallée-du-Richelieu jouait «à la maison», au Centre culturel et communautaire de la Pointe-Valaine à Otterburn Park, livrant une performance généralement assez convaincante qui a plu à l’assistance. Avançons dans le temps jusqu’au 15 mars, et on retourne à la même salle, avec le même groupe, mais cette fois avec un programme entièrement consacré au répertoire de Deep Purple, plus précisément de 1968 à 1984.
L’automne dernier, l’écoute d’un album du groupe Cordâme nous a amené à faire le constat suivant : on n’écoute pas assez souvent de la belle musique avec de la harpe! C’est pourquoi l’annonce de Désert, un album commun entre le pianiste Jean-Michel Blais, que l’on aime suivre depuis plusieurs années déjà, et la harpiste Lara Somogyi nous a convaincu de l’écouter pour constater de quoi les 2 musiciens étaient capables ensemble.
On aime se tenir autant à jour que possible avec les nouveautés musicales, mais parfois c’est aussi important de revenir aux bases et aux classiques. C’est dans cet esprit qu’on a décidé de dépoussiérer The Book of Taliesyn, 2e album du groupe britannique Deep Purple paru en 1968 avec une oreille de 2025, soit avec un petit 57 ans de recul!
Depuis la sortie du EP Le vide en 2024, Original Gros Bonnet (ou O.G.B.) annonce qu’il fait partie d’un triptyque menant à un nouvel album en mai 2025. La 2e partie est sortie et s’intitule Le vide, la peur et on nous apprend que le titre complet de l’album sera Le vide, la peur, l’éclair – on commence à voir un petit pattern ici… Notons par ailleurs qu’en plus des 5 nouvelles chansons, on retrouve sur ce disque les 5 de Le vide, amenant la durée totale à presque 22 minutes, soit presque assez pour faire un bref album.
Si le groupe du New Jersey The Gaslight Anthem aura pris 9 longues années avant de lancer son nouvel album History Booksen 2023, il n’a pas tardé avant de revenir en studio pour le EP qui suit, History Books – Short Stories. Vue comme la continuité du projet, la sortie contient 2 relectures acoustiques de chansons se trouvant sur le dernier album, de même qu’une nouvelle version d’une très vieille chanson du groupe et, plus surprenant encore, un cover d’une chanson de Billie Eilish!
On se souvient d’avoir parlé une fois du collectif hip-hop jazzé Original Gros Bonnet (ou O.G.B.) quelque part en 2019, pour son EP Fruit jazz. On y avait découvert une proposition plutôt ludique et sympathique, et depuis le groupe a précisé sa direction en assumant le groupe Badbadnotgood comme inspiration majeure. O.G.B. a lancé vers la fin de 2024 Le vide, un EP qui est en fait le début d’un triptyque dont le résultat final doit être connu en mai.
Cela fait déjà plus de 10 ans qu’on a commencé à suivre la trompettiste montréalaise Rachel Therrien, elle qui semble de plus en plus assumer son amour pour la musique latine, ce qui se traduit par son ensemble Rachel Therrien Latin Jazz Project. Elle vient d’ailleurs de lancer Mi Hogar II, «ma maison», qui ne se limite toutefois pas à un toit et 4 murs, mais aussi une communauté et la musique qu’elle crée au côté de sa «grande famille musicale» qui la suit depuis plusieurs années déjà. Et, il faut le dire, un album de musique latine en plein mois de mars, ça fait son effet!
Désirant poursuivre notre série de critiques de la discographie de Noé Talbot, ce musicien folk au cœur punk et aux textes poignants, on remonte à 2020, année où il a consacré un album entier en collaboration avec Dominic Pelletier (de Caravane) pour des reprises de chansons punk-rock anglophones, mais arrangées en version acoustique et en français. Tout un contrat, mais si quelqu’un peut y arriver, c’est bien Noé Talbot. Le titre de l’opus, Reprises acoustiques, vol. 2, nous confirme d’ailleurs que ce n’est pas la première fois qu’il se lance dans un tel projet.
À l’occasion, on essaie d’écouter des propositions surprenantes qui vont nous sortir de notre zone de confort. C’est dans cet esprit qu’on s’est intéressé à un album collaboratif entre le multi-instrumentiste québécois Simon Walls, versant généralement dans un registre folk, et les Sacred Wolf Singers, ensemble de chants autochtones dirigé par Tee Cloud, lui-même Mi’kmaq issu de la communauté de Metepenagiag au Nouveau-Brunswick. Cette collaboration a donné naissance à L’nu’k Mawiejik (ce qui pourrait se traduire par «Les gens se regroupent ensemble»), une proposition hybride assez audacieuse entre la tradition et le contemporain.
Cela faisait quelques années qu’on n’avait pas suivi la musique du pianiste norvégien Tord Gustavsen, mais on a eu envie de retrouver son trio et de voir comment sa musique jazz avait évolué depuis notre dernière écoute. On s’intéresse ici à son album de 2024, Seeing, décrit comme un nouveau chapitre dans sa série d’enregistrements en trio, voulant selon l’artiste aller davantage à l’essentiel, autant dans la vie qu’en musique. Cela se traduit par un album un tantinet plus court – 44 minutes au lieu de la plupart de ses albums dépassant la barre des 50 minutes voire plus – et un mélange de compositions originales et de pièces tirée du répertoire classique ou traditionnel amenées à sa sauce bien à lui.
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