La musicienne Ambre Ciel (alias de Jessica Hébert) vient de faire paraître son tout premier album, still, there is the sea, où tout est écrit en minuscule. Si elle s’était fait remarquer aux Francouvertes en 2021, Ambre Ciel verse avec cette sortie davantage dans la musique anglophone et instrumentale, où elle brille avec ses compositions atmosphériques à souhait.
Comme le temps passe beaucoup trop vite, on a parlé pour la première fois du projet Hologramme de Clément Leduc il y a presque 10 ans jour pour jour, en mai 2015. On a par la suite perdu de vue ce qu’il a fait paraître, jusqu’à la sortie du EP Surfaces, qui est décrit comme le premier volet d’un diptyque. En une quinzaine de minutes, on prend le temps d’explorer différentes facettes de la musique électronique.
Plus de 4 ans après son dernier album, le trio jazz Misc revient avec Beat Bouquet, une sortie où les musiciens se sont gâtés en ratissant assez large dans leurs influences. C’est d’ailleurs un peu de là que vient le nom de l’opus, un bouquet de sons parfois assez différents les uns des autres.
Jeune groupe montréalais, Fatrasie vient de faire paraître son premier album, Faux-semblants, présentant en 5 pistes son univers complexe, avec tantôt des pièces instrumentales aux tendances psychédéliques, tantôt des textes engagés socialement, surtout sur le thème du «masque social». Ça donne un album surprenant, qui ne laisse pas indifférent.
En octobre 2024, 3 albums ont simultanément vu le jour autour d’une trilogie appelée Montreal Jazz Series, des propositions artistiques tournant autour d’un musicien particulier qui s’est lui-même entouré de certains des meilleurs musiciens de la scène jazz montréalaise. L’un d’eux, Montreal Jazz Series 1 (Échanges synaptiques) du saxophoniste André Leroux, a même reçu un prix Juno en 2025 pour l’Album jazz de l’année (solo), une grande distinction connaissant la qualité de ce qui se fait en jazz à travers le pays.
Jordan Officer en spectacle / Photo : Olivier Dénommée
Par Olivier Dénommée
Autant s’assumer tout de suite, le titre du dernier album de Jordan Officer, Like Never Before, correspond assez parfaitement à l’impression que l’on a de l’artiste quand on l’a vu en spectacle au Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe le 4 avril dernier. On y a retrouvé un Jordan Officer complice et qui était visiblement là pour s’amuser, autant avec ses musiciens qu’avec son public.
Le Phoenix Orchestra, basé au Canada, est un ensemble classique dédié à la fois à la promotion de la musique occidentale et chinoise. Symbole de son mélange culturel, l’orchestre a été fondé par la violoniste Angel Wang, elle-même Canadienne originaire de Chine, et le dernier album, Phoenix Rising, met de l’avant le chef d’orchestre et arrangeur Claudio Vena, d’origine italienne mais aussi installé au Canada, en plus de contenir un enregistrement de la composition Phoenix Rising de la compositrice Alice Ping Yee Ho – vous l’aurez deviné, elle vient de Hong Kong, mais est également installée ici! On a donc droit à un métissage très assumé entre l’héritage asiatique (et d’ailleurs) et le talent qu’on retrouve ici-même, au Canada.
L’automne dernier, l’écoute d’un album du groupe Cordâme nous a amené à faire le constat suivant : on n’écoute pas assez souvent de la belle musique avec de la harpe! C’est pourquoi l’annonce de Désert, un album commun entre le pianiste Jean-Michel Blais, que l’on aime suivre depuis plusieurs années déjà, et la harpiste Lara Somogyi nous a convaincu de l’écouter pour constater de quoi les 2 musiciens étaient capables ensemble.
Cela fait déjà plus de 10 ans qu’on a commencé à suivre la trompettiste montréalaise Rachel Therrien, elle qui semble de plus en plus assumer son amour pour la musique latine, ce qui se traduit par son ensemble Rachel Therrien Latin Jazz Project. Elle vient d’ailleurs de lancer Mi Hogar II, «ma maison», qui ne se limite toutefois pas à un toit et 4 murs, mais aussi une communauté et la musique qu’elle crée au côté de sa «grande famille musicale» qui la suit depuis plusieurs années déjà. Et, il faut le dire, un album de musique latine en plein mois de mars, ça fait son effet!
Cela faisait quelques années qu’on n’avait pas suivi la musique du pianiste norvégien Tord Gustavsen, mais on a eu envie de retrouver son trio et de voir comment sa musique jazz avait évolué depuis notre dernière écoute. On s’intéresse ici à son album de 2024, Seeing, décrit comme un nouveau chapitre dans sa série d’enregistrements en trio, voulant selon l’artiste aller davantage à l’essentiel, autant dans la vie qu’en musique. Cela se traduit par un album un tantinet plus court – 44 minutes au lieu de la plupart de ses albums dépassant la barre des 50 minutes voire plus – et un mélange de compositions originales et de pièces tirée du répertoire classique ou traditionnel amenées à sa sauce bien à lui.
Moitié masculine du duo de prog atmosphérique iamthemorning, le pianiste Gleb Kolyadin joue aussi en solo. Il vient d’ailleurs de faire paraître un nouvel album sous son nom, intitulé Mobula. Cet album instrumental, qui s’écouterait un peu comme une bande sonore en 14 chapitres, est dur à décrire, avec à la fois l’efficacité mélodique du mouvement néoclassique, des sonorités électroniques et des textures plus folk.
En 2023 a vu le jour le sympathique jeu A Little to the Left, créé par le studio Canadien Max Inferno, mais obtenant une certaine visibilité à l’international. Le jeu a retenu l’attention pour ses énigmes intelligentes forçant les joueurs à réfléchir en dehors de la boîte. Mais qu’en est-il de la musique? On a pris le temps d’écouter la bande sonore signée le Montréalais Justin Karas en dehors de ce contexte où toute notre concentration est sur l’énigme à résoudre.
Le nom de la pianiste jazz Ariane Racicot commence à se faire connaître, notamment depuis son premier album en 2022 et grâce au titre de Révélation Radio-Canada 2022-2023. Cela l’amène à la sortie d’un second album, Danser avec le feu, contenant 8 nouvelles compositions montrant à la fois la passion et la virtuosité de Racicot et de ses musiciens.
Il nous semble que le dernier album de la série Distant Worlds ne date pas d’il y a si longtemps (septembre 2023, avec Distant Worlds VI), mais l’orchestre dirigé par Arnie Roth s’est déjà remis au travail pour enregistrer Distant Worlds VII: More Music from Final Fantasy. Comme par le passé, cette sortie inclut des pièces de nombreux jeux de la série Final Fantasy, mais le focus est davantage concentré sur la musique de FFXIV et FFXVI, dont les bandes sonores ont été essentiellement composées par Masayoshi Soken.
Ceux qui nous suivent depuis un certain temps ont peut-être compris à quel point on aime suivre la musique du compositeur italien Ludovico Einaudi. Ça n’a donc pas été très compliqué de nous convaincre d’écouter sa dernière proposition, The Summer Portraits, malgré l’ironie de voir un tel album sortir en janvier.
Comme cela faisait un moment qu’on n’avait pas écrit sur une bande sonore de jeu vidéo, pourquoi pas un petit retour en 2013, moment de la sortie du premier volet du jeu The Last of Us, jeu qui a révolutionné l’industrie à l’époque et qui est encore considéré par plusieurs comme une des plus belles histoires jamais écrites? Dans la grand majorité des jeux marquants, on remarque comme point commun la musique magnifique qui ne fait qu’accentuer les émotions véhicules à l’écran. La musique composée par l’Argentin Gustavo Santaolalla prend toutefois des sentiers différents, optant pour une approche très minimaliste.
La musicienne et actrice québécoise Viviane Audet n’aura pas trop attendu après son album Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles avant de revenir avec une nouvelle proposition. Le piano et le torrent revient à ses premières amours en musique : le piano néoclassique, proposant des pièces instrumentales toutes simples, avec comme thème le village où elle a grandi, Maria (en Gaspésie).
Le guitariste montréalais Samuel Bonnet a une feuille de route impressionnante, lui qui s’est taillé une place parmi les incontournables de la guitare jazz moderne québécoise avec une musique hybride entre la tradition et l’innovation. En formule trio, il a dernièrement fait paraître un premier album devant public, Live! In Harmony, enregistré entre 2 performances, au Québec et en Ontario.
Loin d’en faire une expertise, on aime à l’occasion s’aventurer dans le registre de la musique ancienne, et découvrir comment sonnait la musique il y a plus de 3 siècles. On l’avait fait avec le 2e album du groupe français The Curious Bards, qui s’est spécialisé dans les musiques anciennes et traditionnelles gaéliques. Le groupe revient plus de 7 ans plus tard avec une 3e offrande, cette fois axée sur la musique scandinave. Le titre veut d’ailleurs tout dire : Sublimation: Songs and dances from 18th-century Scandinavia, que l’on va abréger en Sublimation pour l’essentiel de cette critique.
Le saxophoniste Mario Allard, bien connu sur la scène jazz québécoise, a tragiquement perdu la vie le 12 janvier à la suite d’une chute accidentelle. Il laisse dans le deuil sa conjointe, son fils et toute une communauté de gens qui peinent à assimiler la nouvelle depuis qu’elle a été confirmée lundi.
Le Cabaret jazz du 9 janvier à Pointe-Valaine / Photo : Olivier Dénommée
Par Olivier Dénommée
Les amateurs de jazz de la région montréalaise sont probablement déjà habitués aux endroits comme le Dièse Onze ou encore le Upstairs, reconnus pour leur belle programmation et les artistes de grand talent qui y font un tour sur une base régulière; j’ai moi-même eu plaisir à fréquenter ces endroits à quelques reprises pendant mes années à Montréal, mais leur réputation avait aussi l’inconvénient de remplir les salles au point d’avoir de la difficulté à y trouver une place pour y circuler. Cette réflexion m’est venue alors que j’assistais le jeudi 9 janvier à une soirée Cabaret jazz à la salle Pointe-Valaine, à Otterburn Park, sur la Rive-Sud.
Comme on a beaucoup apprécié son premier effort en solo, Reflection I, il était évident qu’on allait éventuellement écouter le 2e opus du pianiste de Québec Louis-Étienne Santais (un nom associé aux projets Ghostly Kisses et Fjord), l’album (De)construction paru en 2022. Le musicien va même un peu plus loin avec cet album, jouant sur certaines pistes avec une énergie plus électronique qu’organique.
Comme on n’a pas peur de parfois faire les choses à l’envers ici à Critique de salon, c’est l’écoute d’Illumination II qui nous a réellement initié à la musique du pianiste Mathieu Bourret. Ce solide EP des fêtes nous a donné envie de ne pas attendre plus longtemps avant d’écouter ce qu’il a concocté en 2022 avec Illumination, une sortie sur le même thème.
Le label Scarlet Moon Records, spécialisé dans les albums de musique de jeux vidéo, que ce soit de la musique originale ou des arrangements, se prête comme bien d’autres au jeu des compilations de musique des fêtes. On a écouté celle de 2024, Scarlet Moon Christmas Volume IX, contenant de la musique de 7 artistes associés à cette étiquette.
Le duo instrumental Gentle Love, spécialisé dans des relectures de musiques de jeux vidéo en version smooth jazz, avait entamé en 2014 la série Prescription for Sleep avec Game Music Lullabies, qui a eu un certain succès. Le groupe n’a jamais cessé d’être productif et a multiplié les enregistrements, mais n’était pas vraiment revenu aux «Lullabies» depuis 2018, moment où il a offert une version remasterisée de son 1er album. Ce n’est qu’en 2023 que la série s’est donc officiellement poursuivie avec Prescription for Sleep: Game Music Lullabies Volume III, reprenant la formule de nous surprendre avec des musiques sur lesquelles on n’avait pas nécessairement prévu s’endormir!
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