Flore Laurentienne est le projet de musique «classique progressif instrumental» derrière lequel se cache le musicien Mathieu David Gagnon. Sur son album 8 tableaux, il ne se contente pas de créer des ambiances riches et inspirées, il le fait en s’inspirant de différentes œuvres du peintre Jean Paul Riopelle.
Il est rare que je m’engage à aller voir un spectacle autant à l’avance, mais cela faisait plus de 10 mois que j’avais des billets pour aller voir la pianiste Alexandra Stréliski défendre les pièce de son troisième album, Néo-Romance, paru l’année dernière. Le hasard a voulu que ce soit au Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe le 13 septembre, la veille de la 100e représentation de sa tournée qui a voyagé bien sûr à travers le Québec, mais aussi en Europe et aux États-Unis et qui doit prendre fin dans les prochains mois.
Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas écouté la musique de Bonobo (alias Simon Green), et on a décidé de remédier à la situation en écoutant son plus récent album complet, Fragments, paru au tout début de 2022. Lorsqu’il a annoncé l’album, l’artiste britannique a fait savoir qu’il s’agissait de son «enregistrement le plus intense émotivement» à ce jour, ce qui n’est pas peu dire puisqu’il s’agit déjà de son 7e album.
Le nom de la pianiste Amélie Fortin n’est pas encore extrêmement connu du grand public, mais elle n’est pas une nouvelle venue dans le milieu, elle qui a notamment collaboré avec des noms tels que Pierre Lapointe, Angèle Dubeau, La Zarra et qui fait partie du Duo Fortin-Poirier. Elle a récemment lancé son premier EP pour piano solo, Aqualudes, une sortie inspirée du vaste thème de l’eau.
Si on avait trouvé Lovers in No Mind’s Land, le premier EP du duo Slow Fade Sailors (David Ratté et Andréa Bélanger de Will Driving West), plutôt ordinaire dans sa qualité d’enregistrement, The Golden Age of Letting Go nous a davantage convaincu. Entre les 2 sorties, le duo a notamment interprété la musique du film Il pleuvait des oiseaux, mais a aussi lancé un autre EP, While the Soul Slept in Beams of Light, que l’on a décidé de prendre le temps d’écouter pour voir l’évolution du projet.
Si jamais vous trouviez qu’on ne parlait pas assez de musique de jeux vidéo récemment, bonne nouvelle : on s’intéresse aujourd’hui à un album-concept à la fois comique et très sérieux, soit l’album Triple Seven: Seven FFVII Arrangements for Seven Cellos, arrangé par Gabriel Jafet. Le contenu est évidemment sérieux, alors qu’on reprend certains morceaux iconiques d’une des bandes sonores les plus iconiques existant dans l’univers du jeu vidéo, soit Final Fantasy VII. Mais avouez que c’est drôle d’en arriver à Triple Seven parce qu’on enregistre 7 pistes (trichant un peu en faisant notamment une suite durant plus de 25 minutes!) et qu’on les joue uniquement avec 7 violoncelles. On a été habitué avec Apocalyptica à entendre jusqu’à 4 violoncelles jouer en même temps, mais on pousse vraiment le concept ici, bien qu’il est rare qu’on entende 7 choses différentes en même temps. Cela reste un clin d’œil sympathique.
Depuis le temps qu’on suit de près la carrière de Jordan Officer, soit plus de 10 ans déjà, on n’a jamais pris le temps d’écouter avec attention son tout premier album solo, homonyme. À l’époque, il ne s’était pas encore risqué à chanter et n’avait pas encore pleinement assumé son désir d’aller vers le blues, ce qu’il a fait avec brio quelques années plus tard avec I’m Free, qui garde une place toute particulière dans notre cœur. C’est donc un plongeon jusqu’en 2010 qu’on fait ici.
Cela fait un sacré bout de temps qu’on n’a pas écouté de musique du groupe post-rock et post-métal américain Russian Circles et on a décidé de se replonger dans la série de critiques de sa discographie, remontant à 2009 pour la sortie de son 3e album studio, Geneva.
Un peu comme les albums, le nombre de jeux qui ont vu le jour ne se compte plus et il serait impossible de tous les connaître même si on s’y consacrait à temps plein. Quand on a voulu se pencher sur l’album Prescription for Sleep: Heavenley Avatar du duo Gentle Love, on a appris que la musique était basée sur la bande sonore du jeu ActRaiser, dont on n’a jamais entendu parler auparavant même s’il a vu le jour en 1990. C’était donc un défi supplémentaire de découvrir une musique de jeu de cette époque réinventée en smooth jazz.
On ignorait jusqu’à tout récemment l’existence du groupe EYM Trio, un trio jazz français basé à Lyon existant pourtant depuis 2011, mais on s’est penché sur son 5e album, Casablanca, paru un peu plus tôt en 2024. On y a découvert un son nous rappelant vaguement Esbjörn Svensson Trio (E.S.T.), ce qui nous a suscité un brin de nostalgie!
Cela faisait un moment déjà que l’on ne s’était pas penché sur la musique de Christine Jensen, compositrice et saxophoniste de jazz bien connue sur la scène montréalaise et à l’échelle canadienne. Avec son nouvel album Harbour, elle revient avec son Jazz Orchestra d’une vingtaine de musiciens, donnant vie à ses nouvelles compositions de la dernière décennie.
La pianiste québécoise Élisabeth Pion poursuit son ascension et, un an à peine son premier album Femmes de légende, elle lance un 2e album, délaissant le piano solo pour jouer avec Arion Orchestre Baroque. Amadeus et l’Impératrice se concentre sur seulement 2 compositeurs : Mozart, qui se passe de présentation, et Hélène de Montgeroult (1764-1836), compositrice française encore trop méconnue, chose qu’Élisabeth Pion et Mathieu Lussier, directeur artistique d’Arion, tentent ici de corriger en mettant sa musique côte à côte avec celle d’un des compositeurs les plus prolifiques et talentueux de tous les temps.
Si le nom de Louis-Étienne Santais n’est pas encore hyper connu, il fait pourtant partie de projets qui le sont davantage, en tant que membre de Ghostly Kisses et du duo Fjord. En solo, le pianiste de Québec y va d’une musique instrumentale centrée sur son instrument de prédilection, donnant des résultats qui ne sont pas sans rappeler les Nils Frahm, Ólafur Arnalds, Jean-Michel Blais et Alexandra Stréliski de ce monde. Son premier album solo, Reflection I, a vu le jour en pleine pandémie, en 2020.
Ceux qui, comme nous, suivent le groupe finlandais Apocalyptica depuis longtemps se souviennent de ses débuts comme groupe de covers de Metallica joués au violoncelle. Cela a d’ailleurs mené à son premier album, Plays Metallica by Four Cellos en 1996. Le groupe s’est peu à peu distancé des reprises afin de prioriser ses propres compositions, mais Metallica ne l’a jamais tout à fait quitté et certains incontournables font toujours partie des spectacles. Il a semblé naturel de revenir à leurs premières amours avec Plays Metallica, Vol. 2, un nouvel album uniquement consacré à cette musique.
On garde un agréable souvenir de l’album DSVII de M83, paru en 2019, et on a eu envie de voir ce que le projet du Français Anthony Gonzalez avait à nous réserver par la suite avec Fantasy, son 9e album. Décrite comme du shoegaze, cette sortie de plus d’une heure laisse place à des plusieurs pistes assez longues pour se laisser le temps de créer l’ambiance recherchée.
On s’est intéressé dans la dernière année à la musique de Pur Pasteur, alias le pianiste Nathan Giroux, et on était curieux de voir à quoi ressemblerait un album composé en collaboration avec Xavier-Charles Fecteau, un compositeur de musique de jeux vidéo plus proche de la musique électronique. Le résultat est Le voyage d’Héliodore, album alliant habilement ces deux univers.
En cherchant le sujet de notre prochaine critique, on est tombé par hasard sur le 8e album studio du groupe post-rock Explosions in the Sky, que l’on a suivi de loin par le passé. Et malgré son titre anormalement court (on parle quand même du même band qui a lancé un album intitulé Those Who Tell the Truth Shall Die, Those Who Tell the Truth Shall Live Forever), End n’est pas supposé être l’album final du groupe!
Il y a très longtemps que l’on s’est penché sur la musique du mythique jeu Chrono Trigger, qui a vu le jour en 1995. Peut-être par élan de nostalgie, on a voulu y retourner pour découvrir un album jazz lui rendant hommage. Le titre parle de lui-même : Chronology: A Jazz Tribute to Chrono Trigger, et c’est interprété par The OC Jazz Collective, vraisemblablement des musiciens un peu geek qui veulent répandre leur amour de la musique de jeux au plus grand nombre.
Au fil d’un processus qui se sera échelonné sur plus de 4 ans, nous avons écouté chacun des 7 albums de la série Seven Days Walking du compositeur italien Ludovico Einaudi. Il y a eu du beau, oui, mais aussi beaucoup de répétitions inutiles qui ont en partie miné l’expérience. Profitons-en pour faire un bilan de la série, de ses hauts, ses bas, et ce qui aurait pu être fait différemment.
Enfin, notre série de critiques pour Seven Days Walking du compositeur italien Ludovico Einaudi tire à sa fin alors qu’on se penche ici sur la 7e et dernière partie de cet album paru au cours de l’année 2019, avec plusieurs pièces qui se retrouvent dans différentes parutions, mais avec des arrangements différents d’une fois à l’autre. Après avoir entendu du très bon et du très redondant, on avait des craintes pour Seven Days Walking (Day 7), mais on a eu droit à une belle surprise : un opus entièrement au piano solo qui délaisse plusieurs des éléments les plus faibles de sa série.
Ça nous paraissait comme si c’était hier, mais le précédent album de Roman Zavada, Résonances boréales, est paru en 2016! Par la suite, le pianiste et compositeur a beaucoup présenté le spectacle associé à cette musique, mais ce n’est qu’en 2024, soit 8 ans plus tard, qu’il était prêt à lancer du nouveau matériel. Malgré son titre Forêt pour deux pianos, cet album n’hésite pas à ajouter d’autres instruments autres que le piano pour créer des ambiances dont Zavada a le secret.
Les lecteurs réguliers savent déjà qu’on a un faible pour la musique de jeux vidéo, et c’est probablement encore plus vrai pour les jeux japonais. Mais cette fois, on est sorti de notre zone de confort en se penchant sur la bande sonore du jeu Foamstars, que l’on ne connaissait pas du tout, en version «Chill Remix» en plus. On a donc pris le temps d’apprivoiser tout près d’une heure de musique avec Foamstars Game Soundtrack (Chill Remix).
Ces derniers mois, Simon Leoza a lancé une série de EP donnant un avant-goût de son album à venir. On a ainsi pu découvrir 9 des pistes qui allaient se retrouver sur Acte III, ce qui est beaucoup tenant compte que l’album complet ne comporte que 12 titres! On avait néanmoins hâte d’entendre le résultat d’ensemble, surtout qu’on savait que les pièces étaient plutôt éclectiques.
Chants of Sennaar est un jeu difficile à bien décrire, mais si on avait à résumer, on dirait qu’on y joue un personnage sans visage (à l’avant-plan sur la pochette) qui doit apprendre à communiquer avec des peuples qui ont chacun leur propre langue pour arriver à accomplir sa quête en montant chaque nouvel étage d’une espèce de tour de Babel. Le côté mystérieux de la chose est accentué par la musique, composée par le Français Thomas Brunet, qui s’est amusé à imaginer les sonorités de ces différentes cultures qui ne se comprennent pas et ne s’entendent pas nécessairement.
La (trop) longue série de textes consacrés à Seven Days Walkingde Ludovico Einaudi, cet album en 7 parties paru en 2019, approche de sa fin alors qu’on se penche cette fois sur l’avant-dernier, le Day 6 de l’expérience. Notons d’ailleurs que celui-ci ne contient aucune pièce «inédite» qui n’a pas été déjà entendue d’une façon ou d’une autre précédemment, alors tout est dans l’inteprétation qu’Einaudi et ses musiciens en font.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.