Le groupe montréalais Cordâme est très prolifique, lui qui multiplie les albums sur différentes thématiques. Pour son 11e album en 20 ans d’existence, la bande dirigée par le contrebassiste et compositeur Jean Félix Mailloux s’intéresse spécialement à la mythologie avec Déesses mystiques.
Si on a écouté quelques albums du groupe islandais Sigur Rós par le passé, on ne s’est jamais penché encore sur la musique solo de son frontman Jónsi, qui a aussi une carrière bien étoffée de son côté. Si le chanteur est notamment reconnu pour sa voix très aiguë, dans son plus récent album First Light, il évite entièrement de chanter pour se concentrer sur des ambiances musicales qui valent le détour dans bien des cas.
Versant dans une musique indie-folk planante, le musicien gallois Ali Lacey joue sous le pseudonyme plus poétique Novo Amor («nouvel amour» en portugais). Mais il a quelque peu sorti de sa zone de confort en lançant, 2 ans après la sortie de son 4e album, l’instrumental Antactican Dream Machine, une version relaxante, similaire à de la musique de spa, en collaboration avec l’application Endel (spécialisée dans la musique servant au repos). Cela donne le très, très doux Antarctican Dream Machine (Relax Soundscape).
Il est rare que je m’engage à aller voir un spectacle autant à l’avance, mais cela faisait plus de 10 mois que j’avais des billets pour aller voir la pianiste Alexandra Stréliski défendre les pièce de son troisième album, Néo-Romance, paru l’année dernière. Le hasard a voulu que ce soit au Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe le 13 septembre, la veille de la 100e représentation de sa tournée qui a voyagé bien sûr à travers le Québec, mais aussi en Europe et aux États-Unis et qui doit prendre fin dans les prochains mois.
Si on avait trouvé Lovers in No Mind’s Land, le premier EP du duo Slow Fade Sailors (David Ratté et Andréa Bélanger de Will Driving West), plutôt ordinaire dans sa qualité d’enregistrement, The Golden Age of Letting Go nous a davantage convaincu. Entre les 2 sorties, le duo a notamment interprété la musique du film Il pleuvait des oiseaux, mais a aussi lancé un autre EP, While the Soul Slept in Beams of Light, que l’on a décidé de prendre le temps d’écouter pour voir l’évolution du projet.
Un peu comme les albums, le nombre de jeux qui ont vu le jour ne se compte plus et il serait impossible de tous les connaître même si on s’y consacrait à temps plein. Quand on a voulu se pencher sur l’album Prescription for Sleep: Heavenley Avatar du duo Gentle Love, on a appris que la musique était basée sur la bande sonore du jeu ActRaiser, dont on n’a jamais entendu parler auparavant même s’il a vu le jour en 1990. C’était donc un défi supplémentaire de découvrir une musique de jeu de cette époque réinventée en smooth jazz.
Si le nom de Louis-Étienne Santais n’est pas encore hyper connu, il fait pourtant partie de projets qui le sont davantage, en tant que membre de Ghostly Kisses et du duo Fjord. En solo, le pianiste de Québec y va d’une musique instrumentale centrée sur son instrument de prédilection, donnant des résultats qui ne sont pas sans rappeler les Nils Frahm, Ólafur Arnalds, Jean-Michel Blais et Alexandra Stréliski de ce monde. Son premier album solo, Reflection I, a vu le jour en pleine pandémie, en 2020.
Au fil d’un processus qui se sera échelonné sur plus de 4 ans, nous avons écouté chacun des 7 albums de la série Seven Days Walking du compositeur italien Ludovico Einaudi. Il y a eu du beau, oui, mais aussi beaucoup de répétitions inutiles qui ont en partie miné l’expérience. Profitons-en pour faire un bilan de la série, de ses hauts, ses bas, et ce qui aurait pu être fait différemment.
Enfin, notre série de critiques pour Seven Days Walking du compositeur italien Ludovico Einaudi tire à sa fin alors qu’on se penche ici sur la 7e et dernière partie de cet album paru au cours de l’année 2019, avec plusieurs pièces qui se retrouvent dans différentes parutions, mais avec des arrangements différents d’une fois à l’autre. Après avoir entendu du très bon et du très redondant, on avait des craintes pour Seven Days Walking (Day 7), mais on a eu droit à une belle surprise : un opus entièrement au piano solo qui délaisse plusieurs des éléments les plus faibles de sa série.
Ça nous paraissait comme si c’était hier, mais le précédent album de Roman Zavada, Résonances boréales, est paru en 2016! Par la suite, le pianiste et compositeur a beaucoup présenté le spectacle associé à cette musique, mais ce n’est qu’en 2024, soit 8 ans plus tard, qu’il était prêt à lancer du nouveau matériel. Malgré son titre Forêt pour deux pianos, cet album n’hésite pas à ajouter d’autres instruments autres que le piano pour créer des ambiances dont Zavada a le secret.
Les lecteurs réguliers savent déjà qu’on a un faible pour la musique de jeux vidéo, et c’est probablement encore plus vrai pour les jeux japonais. Mais cette fois, on est sorti de notre zone de confort en se penchant sur la bande sonore du jeu Foamstars, que l’on ne connaissait pas du tout, en version «Chill Remix» en plus. On a donc pris le temps d’apprivoiser tout près d’une heure de musique avec Foamstars Game Soundtrack (Chill Remix).
La (trop) longue série de textes consacrés à Seven Days Walkingde Ludovico Einaudi, cet album en 7 parties paru en 2019, approche de sa fin alors qu’on se penche cette fois sur l’avant-dernier, le Day 6 de l’expérience. Notons d’ailleurs que celui-ci ne contient aucune pièce «inédite» qui n’a pas été déjà entendue d’une façon ou d’une autre précédemment, alors tout est dans l’inteprétation qu’Einaudi et ses musiciens en font.
Quand on atteint le niveau de popularité de Ludovico Einaudi dans le registre de la musique instrumentale minimaliste et introspective, il devient facile de s’y perdre, surtout quand les services de streaming décident de surutiliser ses compositions de toutes les façons possibles pour les utilisateurs les écoutent. Cela donne des faux EP comme Reflections, paru plus tôt en 2024, mais il y en a eu beaucoup d’autres venus avant comme après. Ainsi, après le massif album en 7 parties Seven Days Walkingen 2019 (que l’on n’a pas encore fini de couvrir au moment d’écrire ces lignes), il faut véritablement attendre à 2022 pour avoir droit à un album de nouveau matériel de Einaudi, soit Underwater, berçant opus où il revient à l’essentiel : le piano et rien d’autre.
Simon P.-Castonguay fait partie des artistes que l’on a plaisir à suivre depuis des années (depuis 2014, plus exactement), peu importe le nom de ses projets. Il a ce don pour livrer de la musique instrumentale inspirée et inspirante et ce n’est pas différent depuis qu’il se fait appeler Simon Leoza. Le premier album sous ce nom, Albatross, confirme une fois de plus ses prétentions cinématographiques.
À l’automne 2023 est paru le jeu vidéo Cuisineer, mêlant des éléments roguelike et la gestion d’un restaurant. Non, Critique de salon n’a pas changé de vocation, mais on explique simplement l’énergie particulière de ce jeu en apparence très cozy qui permet tantôt de relaxer, tantôt de serrer les dents en s’accrochant à la vie de son personnage. La musique, composée par Yishan Mai (aussi connu sous le nom Catboss) de Singapour, reflète très bien cette dualité dans les ambiances à travers une bande sonore d’une trentaine de titres.
Après quelques jours de pause, on s’est demandé comment bien débuter l’année 2024 en force… La réponse nous est apparue spontanément en voyant l’annonce sur Spotify d’un nouvel EP du compositeur italien Ludovico Einaudi que l’on suit depuis longtemps déjà. Celui-ci porte le titre évocateur de Reflections, que l’on a écouté sans hésiter. Mais, petite déception, il ne propose que très peu de nouveau matériel.
On avait souvenir d’un album de Viviane Audet, Les filles montagnes, qui était un opus de musique instrumentale qui avait fait grand bruit il y a quelques années et on a voulu se pencher sur l’album qui a suivi, au titre évocateur : Les nuits avancent comme des camions blindés sur les filles. On s’attend à quelque chose dans le même registre, mais l’album ne contient que trois pistes instrumentales, les autres étant des chansons, pour la plupart très engagées. On n’était pas prêt!
Au fil des années, on a écrit sur beaucoup d’excellents pianistes, certains plus connus que d’autres, et on se demande constamment si on va un jour réussir à faire le tour de toute la liste. La réponse logique est non, et on le pense de plus en plus depuis qu’on a découvert (avec certainement beaucoup de retard vu sa discographie) le compositeur et pianiste norvégien Ola Gjeilo dont ce qui semble être le premier album est paru en 2007. Stone Rose n’est toutefois pas qu’un album de piano, puisqu’on peut aussi y entendre d’autres instruments : violon, violoncelle et bugle (qu’on appelle plus communément flugelhorn) sur quelques pistes. Quant au style, on pourrait dire qu’il est au carrefour du classique, du jazz et de la musique populaire.
Cela aura pris une année aussi particulière que 2020 pour convaincre Chilly Gonzales d’enregistrer un album de Noël. Connaissant l’excentrique pianiste, on pouvait s’attendre à tout, mais il nous a finalement livré un album majoritairement instrumental intitulé A Very Chilly Christmas (on n’en attendait pas moins de lui) où il invite tout de même ses amis Feist et Jarvis Cocker pour quelques chansons.
Quand on pense à Gregory Charles, on pense à bien des talents, dont celui de crooner et d’interprète hors pair, si bien qu’on en oublie facilement qu’il se défend tout aussi bien en composant de la musique instrumentale, même si on sait que c’est un pianiste hyper talentueux. C’est pourtant exactement ce qu’il livre avec Piano Renaissance : Appassionato, un album entièrement instrumental où il compose 15 pistes, toutes inspirées par un personnage ou un élément-phare de la Renaissance. Malgré le titre de l’album, on n’entend pas que du piano, puisque Gregory Charles s’entoure de violonistes, altistes et violoncellistes pour enrober ses nouvelles compositions.
Il est possible que le nom de Steve Luck, pianiste et compositeur anglais, ne vous dise rien du tout, mais que vous ayez déjà entendu sa musique quelque part, que ce soit dans un de ses nombreux projets ou dans une playlist de musique douce au piano. Son deuxième album au piano solo, Be Curious, mise sur une musique à la fois simple et envoûtante.
Depuis quelque temps, le pianiste et compositeur montréalais Nathan Giroux adopte le nom de scène Pur Pasteur. Il a lancé cet automne Les Carnets d’Erod, un premier album néoclassique sous cette nouvelle identité, où il joue évidemment le piano, mais où il incorpore aussi de subtils éléments électroniques.
Il n’y a pas grand-chose de plus efficace à nos oreilles que du Ghostly Kisses… peut-être mis à part du Ghostly Kisses en version acoustique! Le EP Alone Together, paru après les deux premiers mini-albums What You See et The City Holds My Heart, regroupe certaines versions épurées des chansons qu’on peut y entendre. Mais une bonne toune reste une bonne toune, alors ne vous attendez pas à de grande surprises en lisant ce texte!
Créé en 2019 comme un jeu de table, Wingspan (que l’on recommande chaudement, même si la critique de jeux n’est pas notre champ d’expertise ici) a rapidement eu droit à une version numérique recréant fidèlement, les meilleurs éléments du jeu. On va même plus loin en y ajoutant une bande sonore, signée Paweł Górniak, compositeur polonais d’un grand talent. Si celui-ci a notamment composé de la musique orchestrale et épique au fil de sa carrière, avec Wingspan, il y va d’une musique beaucoup plus relaxante, qui s’écoute bien au-delà du jeu.
Allez savoir pourquoi, mais ces dernières années, la douce musique au piano se prend particulièrement bien. On s’est donc penché sans trop se poser de question sur le troisième EP du duo Slow Fade Sailors (David Ratté et Andréa Bélanger de Will Driving West), intitulé The Golden Age of Letting Go. Une offrande qui est parue à point à l’approche d’un automne pandémique, en 2020.
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